FINAL FANTASY, LES CREATURES DE L'ESPRIT

De Hironobu Sakaguchi, avec les voix américaines de
Alec Baldwin, Steve Buscemi, Ming-Na, James Wood,
Donald Sutherland, Ving Rhames, etc. …

durée 1h30

Plus rien ne sera comme avant. Je ne sais pas si beaucoup en rêvaient mais le Square Picture Studio l'a fait. En effet, alors que cela paraissait impossible il y a encore dix ans, Final Fantasy est le premier film généré par ordinateur dont la représentation humaine est parfaitement représentée. Imaginez ce qu'à long terme cela pourrait bien signifier pour les réalisateurs qui ne supporteraient plus les caprices des stars, les liftings des vedettes et leurs contrats fastidieux et hors de prix Ils pourraient créer ce qu'ils souhaitent véritablement sans se soucier des problèmes d'ego de leurs acteurs et aller

encore plus loin dans leurs rêves et leurs vérités. Le cinéma deviendrait alors un art déshumanisé à jamais. Les Oscars, les Césars et la montée des marches, n'en doutons pas, on prendrait un bon coup et j'dirais même un grand coup. Heureusement, nous n'en sommes pas encore là. Pourtant, force est de constater que si nous allons voir Final Fantasy pour ses prouesses techniques, très vite nous nous laissons prendre au jeu de cette histoire.Monde sans fantaisie. En 2065, la planète bleue est plutôt couleur rouge sang.Seuls y vivent encore les humains les plus forts et les plus résistants Car des aliens aux étranges allures de

.fantômes et d'esprits flottants se délectent de l'énergie vitale de tout être sur cette bonne vieille Terre. Une poignée d'hommes et de femmes vont pourtant vouloir résister à ces créatures. Pour reconquérir la planète deux solutions sont alors proposées. La première est d'envoyer une bombe qui fera place nette en détruisant tout sur son passage. L'autre beaucoup plus sage et réfléchie consisterait à la reconstitution d'un rythme spirituel. Cela arriverait à repousser les extraterrestres tout en sauvegardant la race humaine. Mais cela est loin d'être gagné. Final Fantasy ne raconte donc pas l'ultime tour de Garcimore dans sa boite magique ou le dernier concert de Rémy Bricka , mais bien une aventure de SF. Inspiré du jeu de console qui depuis maintenant 14 ans fait le bonheur des petits comme des plus grands, le film s'adresse avant tout à ses fans. Si la réalisation est sans faille et la performance vraiment aboutie, l'histoire reste malgré tout un peu creuse et manque au final d'âme et de fantaisie